Un robot collaboratif… au service de la pédagogie ?
Alors que le gouvernement investit massivement pour accélérer l’automatisation (plusieurs millions de dollars annoncés en 2021), une chose devient évidente : l’intégration de la robotique est désormais incontournable pour rester compétitif — surtout face à la pénurie de main-d’œuvre.
Parmi les solutions les plus prometteuses : le robot collaboratif. Conçu pour travailler en toute sécurité aux côtés de l’humain, il devient un atout de taille dans les environnements de production… mais aussi en formation.
Curieux et passionné par la robotique depuis toujours, j’ai pris l’initiative de creuser le sujet. Résultat : cette tendance n’est pas seulement en pleine croissance ici — elle est mondiale. Et les fabricants sont nombreux, avec des technologies de plus en plus accessibles.
Chez ANG, avec plus de 20 ans d’expérience en pédagogie et automatisation, nous avons choisi de regarder au-delà des simples applications industrielles.
Notre mission ? Préparer la relève.
Nous croyons fermement que les centres de formation doivent emboîter le pas et s’équiper de robots collaboratifs à des fins éducatives.
Le constat est simple :
Des subventions existent pour aider les entreprises à intégrer ces technologies, mais rien n’est encore prévu pour former les futurs techniciens dès le secondaire.
Bien sûr, certains cégeps et universités offrent déjà des formations avancées. Mais elles ciblent surtout les cellules industrielles complexes, avec un parcours de 3 ans avant de livrer un diplômé prêt à l’emploi.
Et pendant ce temps… les entreprises attendent.
Chez ANG, nous pensons qu’il est temps d’intégrer les robots collaboratifs dans la formation professionnelle secondaire, afin de fournir une main-d’œuvre qualifiée, rapidement opérationnelle. Les fabricants qui se démarquent déjà dans le monde de l’éducation :
Fanuc, ABB, Universal Robots et Doosan — avec qui nous travaillons activement.
Richard Roy
Formation Doosan Robotics
Le marché des robots collaboratifs évolue rapidement, et plusieurs fabricants se positionnent aujourd’hui dans le secteur académique. Voici un tour d’horizon basé sur nos recherches et notre expérience terrain.
Fanuc : Une solide expertise industrielle… mais est-ce leur terrain ?
Fanuc possède une réputation bien établie dans l’univers de la robotique industrielle. Leur savoir-faire est indéniable. Toutefois, lorsqu’il est question de robots collaboratifs, le coût des options peut rapidement grimper… et l’on peut se demander si ce segment est véritablement leur spécialité.
Universal Robots : Le leader académique
S’il y a un nom qui revient constamment dans les milieux de la formation, c’est Universal Robots. Leur présence dans le monde académique est bien établie. Avec une interface conviviale, une documentation abondante et une grande flexibilité, UR s’impose comme un choix de référence pour les centres de formation.
Doosan : Le challenger qui frappe fort
Dernier arrivé dans l’arène, Doosan a su tirer parti de son statut de nouvel acteur. Plutôt que de se précipiter, ils ont pris le temps d’observer les forces et les faiblesses des autres fabricants… pour ensuite lancer un robot collaboratif qui se distingue. Ergonomie, intelligence, sécurité : leur technologie semble plus évoluée que celle de plusieurs concurrents.
Conclusion : Chaque fabricant a ses forces. Le choix dépendra de vos objectifs pédagogiques, de votre budget, et du niveau d’autonomie que vous souhaitez offrir à vos apprenants.
Besoin d’un accompagnement personnalisé pour choisir la bonne solution ? 📞 Contactez-nous. On s’occupe de tout.

Universal Robot vs Doosan
Dans le cadre de notre démarche pédagogique, nous avons choisi de concentrer nos recherches sur trois fabricants de robots collaboratifs particulièrement actifs dans le milieu académique :
Universal Robots, ABB et Doosan (ce dernier par pure curiosité stratégique).
Notre équipe — composée de trois pédagogues cumulant de nombreuses années d’expérience comme techniciens en automatisation industrielle
— a procédé à une analyse comparative sous forme de "Pour" et "Contre" pour chacun des fabricants.
Les points communs intéressants
Universal Robots et Doosan se démarquent tous deux par :
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✅ Des formations en ligne gratuites, accessibles à tout moment
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✅ Une classe virtuelle qui permet un apprentissage à distance, encadré par un pédagogue.
Un atout majeur pour les centres de formation qui souhaitent intégrer la robotique collaborative tout en s’assurant d’un accompagnement pédagogique personnalisé.
Comparatif linguistique
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Universal Robots marque un point important : ses formations sont offertes en français et en anglais, ce qui facilite leur intégration dans les programmes de formation francophones.
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Doosan, pour l’instant, propose uniquement des contenus en anglais, ce qui peut représenter un frein dans certains contextes éducatifs.
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ABB, selon notre analyse, n’offre pas de formation en classe virtuelle, ce qui limite l’accessibilité de leur contenu pour des apprenants à distance.
Apprendre à son rythme, c’est possible ?
Personnellement, je ne sais pas pour vous… mais j’aime apprendre quand je le veux, pas sur rendez-vous. C’est pourquoi le format de formation fait toute la différence selon le fabricant.
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✅ Universal Robots propose une formation en ligne innovante, interactive et disponible en plusieurs langues. C’est clair, structuré et accessible à tout moment. Parfait pour les autodidactes comme pour les enseignants.
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ABB propose une série de tutoriels disponibles en anglais, parfois en français, selon les modules.
- ❌ Doosan se limite à une vidéo de base sur YouTube, en anglais seulement. Le contenu est peu engageant et plutôt monotone, ce qui peut freiner l’apprentissage, surtout en milieu académique.
✅ Bonne nouvelle : Conception ANG comble cette lacune en offrant une formation à distance, encadrée et 100 % à votre rythme. Une solution flexible et adaptée aux besoins des formateurs et des apprenants.
Deux approches… Deux réalités

Universal Robots, reconnu pour son innovation et sa grande simplicité d’utilisation, mise sur une plateforme de formation en ligne très bien conçue. Résultat ? La majorité des distributeurs redirigent simplement les clients vers le site officiel du fabricant. C’est pratique, mais parfois impersonnel.
Doosan, de son côté, souffre d’un certain manque au niveau de la formation à distance. Pour compenser, plusieurs distributeurs prennent l’initiative d’offrir une formation personnalisée, gratuite et sur rendez-vous, aussi souvent que nécessaire. Un accompagnement plus humain, mais qui demande du temps et de la coordination.
Nous avons conçu des documents pédagogiques complets, accompagnés de laboratoires pratiques et de démonstrations en vidéo, dans le but de bonifier l’expérience client autour des robots collaboratifs Doosan.
Accès à l’information
Pour un futur enseignant-intégrateur, l’accès à l’information est un point important dans le choix d’un fabricant. Universal Robot offre de l’information sous différentes formes sans que vous ne soyez propriétaire d’un robot collaboratif. Doosan offre une multitude de document numérique et autres, cependant ces informations sont réservées aux propriétaires d’un Doosan.
ABB, peu de documents sont accessibles via leur site.

Qualité du design
Remarquez que tous les angles sont allongés (au niveau des servomoteurs) afin d’éviter toute concentration de l’énergie sur une petite surface (question de sécurité). ABB, offre un modèle GOFA qui ressemble beaucoup a Universal Robot. Le modèle Yumi est très original.
Le Doosan est en réalité un robot industriel d’entrée de gamme, par conséquent, il peut supporter des charges nettement supérieures à ceux de Universal Robot à des vitesses équivalentes.
Pourquoi est-il vendu comme robot collaboratif?
Tout simplement parce que Doosan à intégrer des limites à l’intérieur du programme-utilisateur correspondant aux normes ISO concernant les robots collaboratifs.
Ces limites peuvent être modifiées via un mot de passe, et l’enseignant-intégrateur peut choisir l’option collaborative ou industrielle et appliquer les normes en conséquence durant sa formation. ABB est l’équivalent de Universal Robot.
Pourquoi c’est student proof
La majorité des fabricants utilisent les normes de sécurité ISO, concernent un arrêt d’urgence et un capteur de proximité surveillant toute intrusion à l’intérieur d’un périmètre.
Si un étudiant circule à l’intérieur du périmètre, le programme-utilisateur offrira deux possibilités: arrêt complet du robot ou ralentissement significatif de la séquence.
🛡️ Comparatif sécurité et capteurs – Robots collaboratifs
Fabricant | Capteurs | Réaction aux impacts | Remarques |
---|---|---|---|
Doosan | 6 capteurs (1 par axe) | Arrêt immédiat + alerte sur l’axe touché | ✔️ Idéal pour la formation ✔️ Très sécuritaire |
Universal Robots | 1 capteur central (courant) | Réaction globale, moins précise | ✔️ Simple à utiliser ⚠️ Moins précis |
ABB | 6 capteurs (selon modèle) | Bonne détection (variable) | ❌ Boutons non étanches ❌ Joystick fragile |
FANUC | Capteurs intégrés + moteur intelligent | Bonne détection mais peu documentée | ⚠️ Interface très industrielle ❌ Peu adapté à l’éducation |
Contrôle de l’énergie sur des surfaces irrégulières
Le second rôle consiste à utiliser les données offertes pour chacun de ses capteurs afin d’établir le niveau d’effort sur chacun des axes.
À partir de cette information, il est possible d’évaluer le poids d’un outil (tout comme Universal Robots), mais aussi d’obtenir une force régulière sur des formes irrégulières (utilisation d’un icon).
Comme je l’ai mentionné, le Doosan est de fabrication industriel, il est évident que les « test » effectués sortiront vainqueur Doosan. À mon avis en tant que pédagogue, c’est le prix d’achat et de leurs options qui me feront décider le pour et le contre concernant ces « test » en laboratoire.
La programmation Universal Robot est une programmation spécialement conçue pour ce type de robot qui est similaire à ceux du fabricant Famic.
Doosan permet 3 niveaux de programmations avancées: Task writer, Org, Python et deux programmations de type simplifier par le poste de pilotage ou le Task Bulider (icon comme votre cellulaire).
Ici, je ne parle pas de la complexité du programme, mais plutôt du temps pour le réaliser. Universal Robots, il est obligatoire de passer par la console de programmation, tandis que le Doosan utilise un poste de pilotage à même sa tête, rendant la tâche pour un programme de base extrêmement simple et rapide.
Notre démonstration « éducative » n’a pris que 3 min et 15 secondes pour réaliser un mouvement « Pick-And-Place ».
Langage clavier
Le langage clavier ainsi que l’information référentielle sur les actions sont offerts en plusieurs langues, dont le français sur le Doosan et Universal Robots.
ABB offre une plate-forme en français qui est similaire à Universal Robot.
Langages et environnements de programmation chez Doosan Robotics:
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Task Builder
Un environnement de programmation basé sur des blocs d'icônes, idéal pour les débutants. Il permet de créer des programmes en assemblant des blocs représentant des commandes et des compétences spécifiques. -
Task Writer
Un éditeur de code scripté pour les utilisateurs intermédiaires à avancés. Il utilise le langage DRL (Doosan Robot Language), qui s'inspire de la syntaxe de Python, bien que toutes les fonctionnalités de Python ne soient pas prises en charge.

3. DRL Studio
Un environnement de développement intégré (IDE) pour la programmation avancée en DRL. Il offre des outils pour la simulation, le débogage et la gestion des projets robotiques.
4. API C/C++
Une interface de programmation permettant de contrôler directement le robot depuis une application utilisateur, sans passer par le pupitre d'apprentissage.

Vitesse et accélération
Tous les robots collaborateurs sont limités à une vitesse nominale de 200 mm/sec. Grâce à un mot de passe, l’intégrateur peut permettre au robot collaborateur de dépasser cette limite (deviens un robot industriel). Ce que n’offrent pas Universal Robot et ABB.
ABB, les vitesses sont offertes sous 4 vitesses fixes qui sont variables par la suite.
Simulateurs
Difficile d’avoir un pour ou un contre.
Tous deux offrent un simulateur que vous pouvez télécharger sur votre ordinateur (window) permettant de simuler votre séquence. Universal Robots offre l’accès gratuit à son simulateur et Doosan est payant, donc un « Pour » du côté Universal Robots. Par contre, Doosan offre un simulateur intégré à sa console de programmation, donc un « Pour » du côté Doosan.
ABB, il faut payer un extra pour l’obtenir.

Témoins lumineux
Universal Robots et Doosan, tous deux utilisent des témoins lumineux pour définir l’état de leurs cobots. Doosan utilise un ou deux anneaux (selon le modèle) lumineux utilisant un langage par clignotement et différentes couleurs. Ce type de langage offre une multitude d’informations à l’intégrateur et à l’enseignant qui permet à la fois de connaître le niveau de sécurité, mais aussi l’état du programme-utilisateur. ABB ne possède qu’un seul témoin lumineux et limite les couleurs comparativement au Doosan.
Commande à distance
En Amérique du Nord, il est interdit pour des raisons de sécurité de manipuler un robot collaboratif à distance. Comme dans les autres pays, cette règle n’est pas applicable, le processeur Doosan est déjà équipé d’une antenne wifi, mais non activé.
Sortie permettant la projection
J’ignore si Universal Robot possède un raccordement permettant le « monitoring » à partir d’un ordinateur, mais Doosan oui. Option super intéressante pour un pédagogue qui désire réaliser une démonstration en classe ou imprimer son écran d’ordinateur afin de réaliser un document pédagogique.
Durée de vie du produit
Ni pour, ni compte. Ce type de robot est nouveau sur le marché, Doosan fabrique les fameux Bob Cat qui démontrent qu’ils ont les moyens budgétaires pour développer de bons produits, et c’est ce que leurs robots collaboratifs démontrent!
Tandis qu’Universal Robots, étant les premiers sur le marché, ont pris une grande part du marché européen, mais malheureusement très peu de statistiques ou de commentaires sur leurs fiabilités et leurs longévités.
Lequel choisir?
Bonne question, on remarque que chacun des modèles possède des « Pour » et des « Contres ».
Notre travail en tant qu’intégrateur n’est pas de choisir un modèle ou un autre, mais de vous accompagner dans votre choix, afin de s’assurer que le robot collaborateur que vous aurez choisi convient à vos demandes d’aujourd’hui et de demain.